On les considère souvent à tort comme des plantes, mais les champignons n’appartiennent ni au règne végétal, ni au règne animal. Ils forment leur propre univers : le règne fongique, aussi appelé Fungi ou Mycota. Apparus à la surface de la Terre il y a environ 800 millions d’années, on en recense à ce jour pas moins de 100 000 espèces différentes. Les champignons possèdent des caractéristiques hybrides, à la fois végétales et animales. Ils ont développé des propriétés biologiques fascinantes et précieuses d’un point de vue médical. L’action vermifuge, anti-cholestérol, ou antibiotique des mycètes n’est plus à démontrer. Le plus connu est sans doute la pénicilline, qui a révolutionné le traitement des infections d’origine bactérienne.
En mycothérapie, on exploite les vertus médicinales des champignons dans le traitement des plaies, du stress, du diabète, des effets de la ménopause ou encore du cancer. Les champignons médicinaux se consomment directement dans l’alimentation ou sous forme de compléments alimentaires. Ils ne possèdent par ailleurs pratiquement pas d’effets secondaires.
Certaines plantes, racines et champignons sont dits adaptogènes. Ils possèdent des facultés d’adaptation supérieures à la moyenne qui leur permettent de s’adapter à leur environnement, même en conditions difficiles. Chez l’être humain, ces organismes “intelligents” ont notamment la capacité de réguler le taux de cortisol, l’hormone du stress. Or, on sait qu’un taux de cortisol continuellement élevé provoque des conséquences néfastes en chaîne qui affaiblissent l’organisme (troubles digestifs, du sommeil, migraine, douleurs musculaires, essoufflement, etc.).
En régulant les effets du stress, les adaptogènes améliorent la vitalité et le bien-être tout en soutenant efficacement le système immunitaire. Certains champignons possèdent des vertus médicales spécifiques, mais toutes n’ont pas encore été démontrées scientifiquement, bien qu’elles soient reconnues par les médecines traditionnelles depuis plusieurs milliers d’années. Les études sont toujours en cours pour comprendre l’action complexe des champignons et plantes adaptogènes sur notre corps, notamment dans le traitement des cancers, du diabète ou de la dépression. La mycothérapie ne doit donc pas se substituer à votre traitement médical sans l’aval de votre médecin traitant. Soyez particulièrement vigilant en cas de pathologie grave ou de prise régulière de médicaments. Les contre-indications demeurent rares, mais possibles.